La Kermesse de l'Ouest | Paint your wagon

Je viens de revoir, une fois de plus, ce film américain de Joshua Logan de 1969 qui est bien capable de nous arracher plus d'un sourire et quelques soupires du début à la fin malgré sa longueur puisque le film dure environ 2 heures et demie. Joshua Logan, un grand conteur d'histoires nous montre dans “Paint your wagon” une histoire épique de chercheurs d'or dans le lointain Ouest américain...

Bien plus qu'un Western

Il s'agit également d'un film sentimental: un véritable trio amoureux dans le Wild West! On peut se demander si à l'époque il n'y a pas eu des problèmes de censure puisque ce film nous montre sans pudeur comment une femme peut s'enticher de deux maris et comment la morale peut se ré-inventer loin des préjugés, dans une ville, une vie, nouvelle, loin de tout où on peut oser faire les choses autrement.
On est devant un grand film, il n'y a pas de doute.
Les acteurs principaux sont magnifiques, ainsi que les secondaires.
Lee Marvin, splendide, construit un personnage à sa mesure: farouche et tendre en même temps.
Clint Eastwood, dans sa belle jeuneuse, le “partenaire” idéal: sage et osé.
Et quoi dire de l'inoubliable Jean Seberg, qui donne au rôle féminin la délicatesse et autorité nécessaires pour faire crédible ce trio...

Paint your Wagon: Film musical

Nous ne pouvons pas vraiment classer “Paint your wagon” parmi les grands musicaux, mais c'est un film musical qui mérite une bonne place le genre.
Les “moments chanson” sont bien construits, amusants et il y en a des sublimes comme le fameux “ I was born under a wondering star ” chanté par la voix spécialement grave de Lee Marvin, le surprenant “I talk to the trees” chanté par Clint Eastwood et bien sur le thème central du film: “ Paint your wagon” rempli de l'esprit aventurier essentiel du film.

En regardant ce film on a soudain envie de se dépouiller des préjugés et règles absurdes de notre quotidien et de se lancer en quête d'aventure...
“Paint your wagon” est un film que nous fera passer un bon moment, plein de bonne humeur.
Il est long, certes, divisé en deux parties, mais il ne fait jamais tomber le spectateur dans l'ennui, car le rythme est bien entretenu, depuis les phases d'action jusqu'aux passages plus mélancoliques.